A l'occasion de l'affaire Cahuzac
menteur-menteur et grand fraudeur fiscal à la tête de l'Administration fiscale,
chasseur d'impôts, donneur de leçons, l'arrogance de l'hydre politique, le
rictus de l'arriviste satisfait, tout juste assis il y a 10 mois sur le Trésor
de nos impôts et de la France, et déjà pris la main dans le sac comme un
vulgaire rapetout...
A l'occasion des révélations où l'on apprend que
nos hommes et femmes politiques de droite comme de gauche, ont de solides bas
de laine laborieusement soigneusement constitués à nos frais et abrités
dans des pays alpins ou exotiques, qu'ils profitent des habitations à loyer
modérés de Paris réservés aux familles de nos compatriotes les plus pauvres,
qu'ils ont un casier judiciaire incompatible avec leurs fonctions....il
faudrait leur rappeler certaines évidences :
Il était un temps où l'idée d'homme politique
comme le chef de guerre, comme le chef de tribu, le capitaine d'un bateau,
comme le prophète guidant son peuple hors d'Egypte, imposait aux hommes honnêteté,
dévouement, sacrifice, lucidité, honneur et dignité.
Il était un temps où la fonction exigeait de
chaque homme avec ses défauts et qualités, d'endosser le costume blanc de la
probité et de la sagesse.
Il était un temps où des hommes comme Cincinnatus
avaient la modestie d'assumer leur mission, de n'en tirer ni honneurs exagérés
ni avantages, ne dévoyaient pas et n'abusaient pas de leurs fonctions.
La rue sait reconnaître ces hommes là.
Demandez au pays réel, aux français de la rue,
mais aussi à nos voisins européens qui vous répondront avec la même rigueur
voire davantage de sévérité que l'honnêteté est la première des
exigences d'un dirigeant.
Comme le maître d'école, le dirigeant ne peut
donner de leçons que s'il les applique.
Comme le chef d'entreprise, il n'est respecté que
s'il justifie ses fonctions, qu'il "mouille sa chemise".
Ce sont peut être des clichés diront certains. Ce
sont peut être des poncifs. Ce sont sans doute des vœux pieux diront les plus
acerbes.
Car ces évidences, ce code de conduite qui coule
de sources est malheureusement ignoré de ceux qui abusent du suffrage de la
rue.
L'honnêteté n'a plus la cote.
La République a permis le laisser aller. La
République sur son déclin a bradé les valeurs de socle de la société. Valeurs
chrétiennes ? Pensez vous même pas. Pour le coup le Christ n'y est pour rien :
lorsque Rome était sur son déclin, les citoyens romains désespérés, ont pu se tourner
soit vers la dictature, soit vers Cincinnatus, cet honnête homme, ancien chef
de guerre glorieux retourné modestement cultiver son champ.
Les valeurs qui s'imposent aux dirigeants sont si
vous y pensez bien, l'évidence même. De celle que l'on demande à un enfant dès le
primaire, que l'on demande à un collégien, à un employé, à un dirigeant, à tout
homme qui intègre des responsabilités.
Donc là le capitaine est irresponsable et passe
le temps à parader sur le pont et fouiller les cabines des passagers en étant
persuadé qu'il ne se laissera jamais prendre.
Et au pire il fera voter l'amnistie par l'assemblée
comme dans les années 80...
Ensuite il quittera le navire et les passagers
abandonnés sur un navire qui va fatalement sur l'écueil ne s'en tireront pas.
C'est étonnant cette impossibilité de trouver des
hommes qui ont la moelle et l'étoffe pour juste assumer un mandat.
Juste un petit mandat.
Ce ne dure pas si longtemps un mandat politique.
Ca n'est même pas bénévole.
Combien de français donnent l'exemple ?
Bénévoles, associatifs engagés, syndicalistes sincères, prêtres, religieux et
croyants dévoués pour les plus pauvres et démunis, actes héroïques quotidiens
et discrets de nos concitoyens, autant d'exemples quotidiens donnés par les
français que nos hommes politique devraient respecter, observer, copier et
appliquer.
ET craindre car il nous faut une autre
race d'hommes pour diriger la France et flanquer à la porte ces gredins qui
pourrissent le pays.
Mais ça ce sera encore le sujet d'un autre billet.