jeudi 14 août 2014

Chansons royalistes de 1823 : "je préfère et mes chansons et ma gaité"



Une chanson du recueil de chants "par 3 royalistes non fanatiques" édition de 1823
(NDLR vous noterez le 2ème et le dernier couplet toujours d'actualité)

 "Le bonheur est fait pour les hommes,
Qui s'en passe est mal avisé;
Mais hélas ! Au siècle où nous sommes,
Le trouver n'est pas fort aisé.
Voulez vous savoir son mystère ?
De la folie enfant gâté ,
Je place le bonheur suprême (bis)
Dans mes chansons , dans ma gaîté.

Voyez avec un air d'altesse
Se pavaner ce gros banquier:
Monsieur croit au fond de sa caisse
Tenir le bonheur prisonnier.
Mais lorsque je vois la tristesse,
Et les soucis de son côté,
Moi je préfère à sa richesse (bis)
Et mes chansons et ma gaîté.

Laissons le stupide vulgaire
Porter envie au sort des rois.
Si le bonheur est sur la terre,
Ce n'est pas au Louvre je crois.
Lorsqu'on la flatte ou qu'on l'encense,
Souvent bâille une majesté.
Moi je préfère à sa puissance (bis)
Et mes chansons et ma gaîté.

Un amant croit dans son extase
Que pour lui le bonheur est fait ;
Il bénit le feu qui l'embrase ,
Il croit l'amour un bien parfait.
Mais quand jour et nuit il soupire
Pour je ne sais quelle beauté;
Moi, je préfère à son délire  (bis)
Et mes chansons et ma gaîté.

En palissant sur notre charte
Et sur nos Constitutions,
Que de rêveurs perdent la carte
A régenter  les nations.
Voyez un peu leur mine étique,
Leurs yeux creux, leur air hébété...
Je préfère à la politique (bis)
Et mes chansons et ma gaîté.

1823
 



Chansons par 3 royalistes non fanatiques - florilèges des chants royalistes oubliés


Ces vacances ont été l'occasion d'une rencontre avec certains ouvrages oubliés des grandes heures royalistes. Ainsi ai-je pu découvrir caché dans la bibliothèque d'une vénérable demeure de la fin du XVIIIème siècle, un petit recueil de chansons royalistes de 1823.

En voici l'une d'entre elle -sans la partition cependant :

La Patrie est toute dans le Roi (sur l'air de mise des bois)

"Quand le français, distribuant des chaînes,
Le glaive en main, parcourait l'univers,
Semblable au bruit des tempêtes lointaines,
Une voix sourde épouvanta les airs (bis)
Des conquérants suspendant la furie,
Ces fiers accents les glaçèrent d'effroi :
"soyez français, servez mieux la Patrie ;
Votre Patrie est toute dans son Roi" (bis)

La suite ci-après en image :