mercredi 3 avril 2013

Reviens Cincinnatus ! Ou la République incompatible avec la morale ?


 

A l'occasion de l'affaire Cahuzac menteur-menteur et grand fraudeur fiscal à la tête de l'Administration fiscale, chasseur d'impôts, donneur de leçons, l'arrogance de l'hydre politique, le rictus de l'arriviste satisfait, tout juste assis il y a 10 mois sur le Trésor de nos impôts et de la France, et déjà pris la main dans le sac comme un vulgaire rapetout...
A l'occasion des révélations où l'on apprend que nos hommes et femmes politiques de droite comme de gauche, ont de solides bas de laine laborieusement soigneusement constitués à nos frais et abrités dans des pays alpins ou exotiques, qu'ils profitent des habitations à loyer modérés de Paris réservés aux familles de nos compatriotes les plus pauvres, qu'ils ont un casier judiciaire incompatible avec leurs fonctions....il faudrait leur rappeler certaines évidences :
Il était un temps où l'idée d'homme politique comme le chef de guerre, comme le chef de tribu, le capitaine d'un bateau, comme le prophète guidant son peuple hors d'Egypte, imposait aux hommes honnêteté, dévouement, sacrifice, lucidité, honneur et dignité.
Il était un temps où la fonction exigeait de chaque homme avec ses défauts et qualités, d'endosser le costume blanc de la probité et de la sagesse.
Il était un temps où des hommes comme Cincinnatus avaient la modestie d'assumer leur mission, de n'en tirer ni honneurs exagérés ni avantages, ne dévoyaient pas et n'abusaient pas de leurs fonctions.
La rue sait reconnaître ces hommes là.
Demandez au pays réel, aux français de la rue, mais aussi à nos voisins européens qui vous répondront avec la même rigueur voire davantage de sévérité que l'honnêteté est la première des exigences d'un dirigeant.
Comme le maître d'école, le dirigeant ne peut donner de leçons que s'il les applique.
Comme le chef d'entreprise, il n'est respecté que s'il justifie ses fonctions, qu'il "mouille sa chemise".
Ce sont peut être des clichés diront certains. Ce sont peut être des poncifs. Ce sont sans doute des vœux pieux diront les plus acerbes.
Car ces évidences, ce code de conduite qui coule de sources est malheureusement ignoré de ceux qui abusent du suffrage de la rue.
L'honnêteté n'a plus la cote.
La République a permis le laisser aller. La République sur son déclin a bradé les valeurs de socle de la société. Valeurs chrétiennes ? Pensez vous même pas. Pour le coup le Christ n'y est pour rien : lorsque Rome était sur son déclin, les citoyens romains désespérés, ont pu se tourner soit vers la dictature, soit vers Cincinnatus, cet honnête homme, ancien chef de guerre glorieux retourné modestement cultiver son champ.
Les valeurs qui s'imposent aux dirigeants sont si vous y pensez bien, l'évidence même. De celle que l'on demande à un enfant dès le primaire, que l'on demande à un collégien, à un employé, à un dirigeant, à tout homme qui intègre des responsabilités.
Donc là le capitaine est irresponsable et passe le temps à parader sur le pont et fouiller les cabines des passagers en étant persuadé qu'il ne se laissera jamais prendre.
Et au pire il fera voter l'amnistie par l'assemblée comme dans les années 80...
Ensuite il quittera le navire et les passagers abandonnés sur un navire qui va fatalement sur l'écueil ne s'en tireront pas.
C'est étonnant cette impossibilité de trouver des hommes qui ont la moelle et l'étoffe pour juste assumer un mandat.
Juste un petit mandat.
Ce ne dure pas si longtemps un mandat politique.
Ca n'est même pas bénévole.
Combien de français donnent l'exemple ? Bénévoles, associatifs engagés, syndicalistes sincères, prêtres, religieux et croyants dévoués pour les plus pauvres et démunis, actes héroïques quotidiens et discrets de nos concitoyens, autant d'exemples quotidiens donnés par les français que nos hommes politique devraient respecter, observer, copier et appliquer.
ET craindre car il nous faut une autre race d'hommes pour diriger la France et flanquer à la porte ces gredins qui pourrissent le pays.
Mais ça ce sera encore le sujet d'un autre billet.
 

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